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Le patrimoine de Saint Pé d'Ardet

 

Le Lac

 

D’origine karstique et glaciaire, le lac, d’une superficie proche de 2 ha, constitue, par sa faune et sa flore, une réserve naturelle parfaitement préservée.

Attirés par ses qualités exceptionnelles, ce site accueille de nombreux amoureux de la nature.

                                                              

Eglise Saint Pierre (XIe siècle)

Cette église romane est érigée sur le point le plus élevé du village. Elle était entourée de remparts dont quelques vestiges subsistent. Devant l’église, sur l’emplacement de la nécropole gallo-romaine, de nombreuses auges cinéraires, en marbre de St Béat, ont été mises au jour (certaines sont exposées au musée des Olivetains de St Bertrand de Comminges), d’autres sont intégrées dans la maçonnerie de l’église. L’édifice a été probablement construit sur l’emplacement d’un lieu de culte antique dont l’importance est signalée par la présence de nombreux autels votifs, réemployés dans l’église ou découverts dans le village et ses alentours. Arthae et Jupiter étaient alors les principales divinités vénérées.

Caractérisée par une abside voûtée en cul-de-four, une nef en berceau à doubleaux sur pilastres, une porte d’entrée au Sud en avant-corps à vieilles ferrures, à deux voussures plein cintre et tympan à chrisme, elle possède un remarquable ensemble de fresques de style roman, peintes sur l’abside, datant probablement de la fin du XVe ou début du XVIe siècle.

Plusieurs cycles y sont représentés : l’Enfance du Christ, la Passion et la Gloire, avec les 4 évangélistes (St Matthieu, St Jean, St Marc et St Luc) et leurs symboles (l’ange, l’aigle, le lion et le bœuf).

 

Le trésor

Dans le trésor, outre des chasubles, des ciboires, deux statues en bois doré, dont une Vierge à l’Enfant du XVème siècle, une châsse reliquaire en bois polychrome du début du XIVème siècle, on peut admirer une croix processionnelle, en cuivre repoussé avec un Christ roman et 4 évangélistes, émaux et pierreries, offerte par le premier pape d’Avignon, Clément V, né Bertrand de Got qui fut évêque de Comminges.

 

La châsse reliquaire a fait l'objet d'une restauration très importante en 2010 par  le service des antiquités et objets d'art des Archives Départementales. Le travail minutieux des experts a mis à jour la majeure partie des peintures médiévales d'origine, de qualité exceptionnelle, et d'en préciser la datation (vers 1300). Le coffret contient également 7 petits reliquaires de facture différente (argent, cuir, bois, carton, tissu...) et un bracelet de perles de verre, l'ensemble habritant 110 reliques médiévales.

La restauration du petit coffret reliquaire en argent du début du XIV ème siècle a révélé ses similitudes avec des plaques du musée de Cluny et conduit à  proposer une provenance chypriote. Sa présentation au musée du Louvre dans le cadre de l’exposition « Chypre médiévale : entre Byzance, l'Orient et l'Occident» qui s’est tenue à Paris du 26 octobre 2012 au 28 janvier 2013 confirme son intérêt exceptionnel.

La plupart de ces œuvres sont déposées au trésor de Saint Bertrand de Comminges.

  

La chapelle Sainte Auraille et le chemin de croix

La chapelle est située sur une plate-forme qui domine le village au Nord et offre un splendide panorama sur la chaîne pyrénéenne et les vallées de la Barousse et de la Garonne.

Elle occupe l’emplacement d’une chapelle plus ancienne. Une pierre gravée, datant de 1667, est incluse dans le mur d’une maison située à l’angle de la rue principale et d’une ruelle menant à la chapelle. Il s’agit peut-être d’une plaque indicatrice de la chapelle primitive ou du calvaire qui lui était associé.

La chapelle actuelle a été bénite le 1er juin 1857. Elle avait été relevée sur la proposition de l’abbé RAP, suite à l’épidémie de choléra de 1855 qui avait fait cinquante victimes en deux mois au village.

 

Un chemin de croix conduit à la chapelle depuis le village. Chaque station est abritée par une petite chapelle. 

Il se termine par une grande croix. En 1877, les statues de la Vierge, de St Jean, de Ste Marthe et de Ste Madeleine étaient disposées autour d’elle. Seuls les socles en pierre subsistent aujourd’hui.

La croix a été restaurée par Marc Abadie en 1905. Grâce à une souscription, lancée en 1991 par le Maire M. Gérard RIVAL, les petites chapelles du chemin de croix ont été restaurées et des grilles en fer forgé posées pour les protéger.

Régulièrement, les villageois ont entretenu cet espace particulièrement accueillant. Récemment, l’Association des Amis de la Chapelle s’est donné pour but de poursuivre l’entretien et l’amélioration de ce patrimoine unique de la commune.

 

Le Lavoir

Ce lavoir caractéristique de l’architecture du  XVIIIe ou du début du XIXe siècle comporte deux bassins. La fontaine publique, située sur la place du village, l’alimente en eau. Ce dispositif communal, rénové et préservé, est accessible à l’ensemble de la population.